XAVIER JAMBON
PEINTURES
Né en 1970 à Bègles, Xavier Jambon est un artiste peintre travaillant à Bordeaux. Manifestant une grande sensibilité artistique dès l’enfance, il s’intéresse tout d’abord à la bande dessinée avant que la peinture ne se révèle à lui à l’âge de douze ans lorsqu’il se voit offrir un livre sur Watteau. Cet art devient alors désormais le sien. Autodidacte pendant les premières années de sa carrière, il intègre à 26 ans l’académie de Beaux-Arts de Bordeaux où il se forme à la technique pendant trois années en suivant l’enseignement de son maître, Jan Vuijk. Il enseigne à son tour pendant un an au sein de cette institution avant qu’elle ne ferme ses portes.
Ses créations empruntant jusqu’alors fortement la bande dessinée, Xavier Jambon s’éloigne progressivement de cette dernière afin de privilégier une matière de peindre plus académique, inspirée par les grands maîtres de la Renaissance italienne tels que Michel –Ange et Raphaël. S’affranchissant de tout modèle, il fait naitre sous son pinceau des corps à la précision anatomique remarquable, s’articulant selon une composition savamment étudiée et se détachant d’un fond épuré. Son attachement à la technique ancienne ne l’empêche cependant pas d’abandonner définitivement la peinture à l’huile au profit de la peinture acrylique, celle-ci lui permettant notamment de travailler plus rapidement.
Accordant une place primordiale à la composition Xavier jambon n’en délaisse pas moins la couleur. En effet, le bleu outremer servant de toile de fond à certaines figures est le fruit de deux années de recherche et d’expérimentation au cours desquelles il cherche à reproduire avec exactitude la couleur lui étant apparue en rêve. Adoptant également depuis peu le noir et blanc, celui déclare en toute simplicité chercher uniquement « à faire de la belle peinture atteint à merveille son but.
La Salle d’attente :
En lien avec la thématique de la douleur, l’œuvre de la Salle d’attente. Entre la douleur de ce corps fiévreux et la guérison miraculeuse tant espérée, il existe ce lieu d’attente. On peut dire que de la naissance à la mort ce lieu retient toutes nos angoisses et nos espoirs mélangés que ce soit pour nous ou pour nos proches. On est seul encore une fois avec ce corps qui souffre et pourtant il existe ce lieu d’espérance témoin de notre état. Seul dans la douleur on sait que c’est là sur ce siège, dans cette pièce grise réduite à quelques distractions murales que l’on doit être.
Sur une table basse quelques journaux traînent pour nous prévenir que le temps d’attente risque d’être long, mais l’espoir nait dès que la porte de l’homme providentiel s’ouvre. On sait, à ce moment-là, sans savoir pourquoi, que les douleurs vont se dissiper légèrement au son de la voix de ce savant.
On quitte donc ce lieu d’espérance et d’attente pour être dans une autre pièce, soulagé de n'être plus seul.
